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Baromètre de l’Industrie manufacturière
L’Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques (IMSEE) met en place une nouvelle enquête de conjoncture en 2023 ayant pour but de créer un Baromètre de l’Industrie manufacturière en Principauté, afin d’illustrer mensuellement le climat des affaires de ce secteur.
Cette enquête s’adresse à l’ensemble des agents économiques de la Principauté relevant de l’Industrie manufacturière au sens de la nomenclature d’activité en vigueur. Cela signifie que les activités artisanales sont également concernées.
Les résultats de cette enquête ont vocation à être rendus publics en 2024, afin de disposer d’un historique suffisant.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le communiqué de presse.
Observatoire
Au cours des 30 dernières années, le nombre d’établissements industriels est relativement stable. Il varie entre 165 et 189 entités. En 2021, l’Industrie compte 182 établissements actifs, soit 5 de plus que l’année précédente (+2,8 %). C’est le nombre d’entités le plus élevé depuis 2010 (183).
Cependant, la part de l’Industrie ne cesse de diminuer d’année en année. En effet, ce secteur d’activité représente 1,7 % des entités actives de la Principauté en 2021, contre 3,8 % en 1991 avec pourtant un nombre d’établissements similaire (185).
En dix ans, le chiffre d’affaires de l’Industrie a reculé de plus d’un tiers (-35,4 %) par rapport à son niveau de 2012, soit une perte de 444,3 millions d’euros.
La dernière décennie est signée par des résultats contrastés. L’Industrie atteignait un pic à 1,25 milliard d’euros en 2012, avant de diminuer progressivement. En 2015, l’Industrie enregistrait un chiffre d’affaires de 958,0 millions d’euros, marquant ainsi la fin de dix années consécutives au-dessus du milliard d’euros. Depuis 2016, l’activité industrielle se stabilise et oscille entre 793,8 et 846,0 millions d’euros (hormis l’année 2020 qui enregistre 698,2 M€ suite à la pandémie de COVID-19).
Le CA à l’export issu de la Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique est réparti de façon équilibrée entre les ventes vers les pays de l’Union Européenne hors France (50,8 M€) et celles hors UE (45,2 M€). L’Industrie chimique réalise la majorité de ses exportations par des livraisons intracommunautaires (67,7 %), tout comme l’Industrie de l’habillement (78,8 %). En revanche, les échanges de produits issus de la Fabrication de machines et équipements n.c.a. se font essentiellement avec les pays hors UE (89,6 %), de même que pour l’Industrie du papier et du carton (86,6 %).
Certaines monégasques sont très dépendantes de leurs ventes hors des territoires monégasque et français. Parmi les différentes branches du secteur, deux réalisent davantage de CA à l’extérieur de ses frontières qu’à Monaco et en France. C’est le cas de l’Industrie chimique (66,4 %) et de la Fabrication de machines et équipements n.c.a. (56,7 %).
Bien que le nombre d’employeurs industriels soit sensiblement similaire au bout de dix ans, la différence se situe au niveau de leur taille. En effet, les grandes entreprises laissent progressivement leur place à des petites entités aux effectifs réduits.
En 2021, 50 structures emploient moins de 5 salariés, contre 37 en 2012. Elles sont essentiellement présentes dans l’Industrie manufacturière (45). Un quart de ces employeurs exercent des activités de Réparation et installation de machines et d’équipements (12).
Globalement les petites entreprises de moins de 10 salariés progressent, passant de 61 à 72 entités en dix ans. Celles employant entre 10 et 49 travailleurs restent stables (32 contre 34). À l’inverse, le nombre d’employeurs d’au moins 50 salariés a baissé de près de 30 % (-5) sur la période observée.
Entre 2012 et 2021, cette tendance s’illustre dans des branches clés de la manufacture monégasque. La Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique comptait 4 employeurs de 50 salariés et plus, contre 2 en 2021, au profit des entreprises de moins de 10 salariés qui passent de 4 à 7. De même, 5 industries pharmaceutiques ont moins de 10 salariés, soit 3 de plus qu’il y a dix ans. Une variation identique dans la Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques qui en plus de cela voit la disparition de 2 importantes structures employant chacune entre 50 et 199 salariés.
Ces changements entraînent des conséquences directes sur l’emploi industriel vu la taille de ce secteur.
En 2021, 2 060 salariés vivent dans les Alpes-Maritimes (79,9 %), dont 437 dans les communes limitrophes (17,0 %). Roquebrune-Cap-Martin en compte 165 et Beausoleil 160. Un travailleur sur quatre vient de Nice (665) et 13,8 % de Menton (350).
De plus, 324 travailleurs proviennent d’Italie (12,6 %). D’ailleurs, Vintimille est la troisième commune la plus représentée parmi les salariés du secteur (210) devant Monaco.
L’Industrie emploie 172 résidents de la Principauté, soit le nombre le plus faible derrière les activités de l’Information et la communication (118). En volume, seulement 6,7 % des salariés dans l’Industrie vivent à Monaco, ce qui en fait le GSA avec la plus faible proportion d’employés résidents après la Construction (4,5 %).
Sur les 432 salariés dans l’Industrie chimique en 2021, 311 viennent des Alpes-Maritimes hors communes limitrophes (dont 123 Niçois). De même, cette branche manufacturière regroupe aussi le plus de résidents en Principauté (31). Les habitants des communes limitrophes travaillent majoritairement dans la Collecte des déchets. Près d’un résident italien sur trois est employé dans l’Industrie de l’habillement.
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